Écrit par Haïti Liberté, édition du 29 mars au 4 avril 2023
Des organisations migrantes dénoncent la fermeture « immorale et dangereuse » du chemin Roxham et demandent au premier ministre Trudeau d’assurer un accès sécuritaire et l’égalité des droits pour les personnes migrantes.
Le Migrant Rights Network - la plus grande coalition pancanadienne d’organisations menées par des personnes migrantes - dénonce la décision immorale et dangereuse de fermer le chemin Roxham, dont les détails n’ont pas encore été annoncés. Cette fermeture ne fera qu’obliger les personnes migrantes à emprunter des itinéraires encore plus dangereux, car l’Entente sur les tiers pays sûrs et les autres lois sur l’immigration ne permettent pas aux personnes migrantes d’emprunter des moyens plus dignes ou plus sûrs pour traverser pour voyager ou pour demander l’asile dans l’un ou l’autre pays, même s’il s’agit d’un droit protégé par le droit international. Nous demandons au premier ministre Trudeau de mettre fin à l’Entente sur les tiers pays sûrs, de veiller à ce que les personnes migrantes.
puissent traverser la frontière canado-américaine en toute sécurité, et de garantir l’égalité des droits en accordant le statut de résidence permanente à toutes les personnes migrantes. Les États-Unis et le Canada profitent, sur les plans commerciaux et militaires, de la guerre, des catastrophes climatiques, et de la précarité économique dans les pays du Sud. De plus, les deux pays s’ingèrent régulièrement dans les élections et la gouvernance à l’étranger, ce qui contribue à des crises qui forcent les gens à migrer.
Suite à cet acte ignoble survenu sans doute vendredi dernier entre le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le président américain, Joe Biden, des militants ont bravé la température et se sont rassemblés dimanche Place de l’Université-du-Québec dans le quartier Saint-Roch avant de marcher malgré le mauvais temps vers le Palais de justice.
En contrepartie à cette décision de fermer le chemin Roxham, le Canada s’est engagé à accepter sur son territoire 15 000 demandeurs d’asile. Une décision à laquelle beaucoup de gens ne font pas confiance.